Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 09:01

-Tu sais que je ne reviendrai pas ?

-Je le sais.

 

Un jour, tu tomberas amoureux.

Comment je le saurai ?

Tu aimeras absolument tout de cette fille, sans le comprendre, même ses défauts. Et tu aimeras aimer absolument tout de cette fille, sans le comprendre, même ses défauts.

Puis tu auras le cœur brisé.

Pourquoi est-on forcé d’avoir le cœur brisé quand on aime ?

Parce qu’un cœur brisé sait mieux que quiconque ce qu’est l’amour. C’est une manière d’apprendre à forger un amour vrai, un amour sincère, un amour qui dure.

L’amour doit durer ?

L’amour ne cesse jamais s’il est véritable.

Qu’est-ce qu’il se passera ensuite ?

Ensuite, tu ne chercheras plus à aimer, mais à être aimé. Tu les prendras par la main, et tu leur parleras de toi.

Il faut garder une part de mystère.

Tu leur parleras de vous.

Nous ?

Vous ferez des projets. Et puis votre histoire prendra fin.

Comme les autres.

Mais tu t’en souviendras.

Tu crois ?

J’en suis certaine.

Et toi ?

Moi, je vivrai le même refrain.

Et tu te souviendras de moi ?

Bien sûr.

Et tu reviendras ?

Non.

Mais on se reverra ?

Un matin, tu iras dans les hauteurs de Sèvres, seul cette fois-ci. Tu regarderas la ville, les gens, puis tu te retourneras. Ce matin-là, dans les hauteurs de Sèvres, un matin bleu ou gris, calme ou orageux, un matin de dimanche ou de lundi, je serai peut-être là.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 14:03

Quand je relis mes derniers billets, je les trouve parfaitement niais, fades et sans intérêt.

Et je commence à me dire qu'il serait temps de créer un blog de photos, textes, vidéos et sons, afin de publier mes productions, enfin, celles qui ont du sens.

Mais pas un tumblr. Surtout pas un tumblr.

Je tiens à laisser mes lignes de pucellitude/crise d'adolescencisme/art transcendant un moment, histoire d'assumer et de me souvenir de mon gros passage à vide, artistiquement parlant. Et paradoxalement, la période durant laquelle j'ai le plus envie/besoin d'écrire des pavés.

 

But we don't care at all, right ?

 

Sinon, je viens de penser que "ci gît" est une expression qu'on ne voit plus du tout du tout. Et ça me donne envie de comprendre pourquoi.

 

Du coup, à je sais pas quand. Je supprimerai ce blog sur un coup de tête, comme d'hab.

 

PROUT.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 18:06

La route d'herbe immense, encadrée d'arbres vivants.

Le vent dans ces arbres, plus frais et vivifiant que n'importe quelle vue de Paris.

 

Le panneau. Un schéma.

 

Les routes sinueuses et sombres, dont l'issue est masquée par les feuillages.

 

Un chien aboit.

Un couple s'embrasse.

Un enfant rit.

 

L'odeur de la terre, le chant des oiseaux étouffé par le crissement des pneus d'un vélo sur le béton en pente.

La boue. Les pas dans la boue.

Les bois. La hauteur, les nuages, l'infinité de ce lieu universel.

 

 

Une balade en solitaire, en silence, au soleil.

Nous étions pourtant deux, dans le parc de Saint-Cloud.

Ce matin-là.

Partager cet article
Repost0
31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 01:35

DSCF3977-copie-1.JPG

Une autre respiration.

Sentir, se sentir, ressentir.

Ne plus toucher. Caresser.

Digérer. Accepter. Ravaler sans déglutir.

 

Inspirer. S’inspirer. Trouver.

Atteindre.

 

Créer.

 

...

 

Ecouter.

Partager cet article
Repost0
26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 23:44

17h18. Rien ne s'était passé comme prévu. Le week-end de débauche, festif et sensuel tant attendu, ce week-end à deux plus le reste du monde s'est véritablement transformé en cauchemar. Parfois, l'espoir revenait. Le sourire aussi. Je me laissais aller dans le rien, et m'en abreuvait avec satisfaction. C'était suffisant. C'aurait dû être suffisant. Mais non. Il a fallu parler. Dire les choses. Et dans ces moments là, ne pas réussir à sortir quelques mots qui pèsent dans votre coeur depuis des mois, est bien plus grave que les mots eux-mêmes. On a peur de franchir le pas, finalement c'est notre peur qui fout tout en l'air. Je ne suis pas habituée à ça. Je prends des risques. J'ai laissé tomber. En valait-il la peine ? Mérite-t-il ce visage fermé et triste qu'est le mien aujourd'hui ? Il trouvera. Ca lui tombera dessus et je n'espère qu'une chose : qu'il soit comblé par une femme. D'un bout à l'autre. Et toute sa vie. Moi je reste là, avec un café et des souvenirs. Ca passera B. Tout passe.

 

18h16. L'art de dénouer un ventre et de soulager un coeur en 30 minutes. Et vous vous demandez encore pourquoi je l'aime autant. 11 ans. Elle ne me laisse pas tomber. Elle me relève.

 

18h55. Que le temps est lent quand on attend un miracle. Miracle, m'entends-tu ? Miracle, me vois-tu ?

... Un miracle qui ne viendra jamais.

Gare de l'Est.

 

20h06. "Les décisions sont prises bien avant qu'on les énonce."

 

21h42. Ca n'arrive que dans les films, pas vrai ?

Partager cet article
Repost0
20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 23:04

J'y pense de moins en moins. Parfois, un vent glacé vient me transpercer. Le vent de l'avant. Je ne peux pas m'empêcher de tourner la tête. Regarder encore une fois ce que j'ai laissé derrière moi.

 

Incapable de me pardonner, incapable de m'y résoudre.

C'est dingue comme certains choses restent inachevées dans votre tête. 

Même quand elles sont tout à fait terminées.

 

Malgré mes efforts pour effacer ce qu'il reste de ces trois années, il reste encore des traces.

Un billet sur un blog. Une lettre. Une photo. Un bijou.

 

Il y a quelques semaines, ma mère a regardé ma main longuement avant de me dire "qu'est ce qu'elle est jolie ta bague !" Ma bague. Je la laisse dans un coin de mes appartements pendant des mois, puis je la porte jusqu'à ce que son filet d'or me rende malade. Je la fais rouler autour de mon doigt toute la journée. Oui, elle est belle cette bague. Tu l'as vu des centaines de fois, maman. Tu as juste oublié d'où elle vient. Pas moi.

 

Des dizaines de flashbacks s'en prennent à moi. Ou est-ce moi qui les invitent ? Allons donc, venez m'agresser. Depuis que je l'ai perdu, j'ai ce sentiment affreux, de passer à côté de moi-même.

Je me sentais complète, et je découvrais. Je n'avais peur de rien. Je prenais tout, tout ce qui passait, tous ceux qui voulaient m'aimer, m'aider, me critiquer, me prendre par la main, me planter des couteaux dans le dos.

 

Je suis déjà vidée. J'ai encore tant à dire sur cette histoire, cette histoire qui nous appartient.

J'ai écrit quarante pages et elles me semblent toutes blanches. Il manque quelque chose.

J'ai besoin d'aller jusqu'au bout.

Au bout de nos mots, nos pas, nos nuits, nos peurs, nos baisers, nos espoirs, nos cadeaux, nos feux, nos passions, nos réveils, nos vacances, nos visages, nos achats, nos envolées, nos oublis, nos mensonges, nos folies, nos habitudes, nos peines, nos sourires, nos photos, nos jeux, nos lectures, nos sommeils, nos maladies, nos guérisons, notre histoire.

 

Mais aujourd'hui, je me demande si je vais y parvenir.

Je n'y arrive pas. Je foire tout, à chaque fois. Je fonce, puis je recule.

Je fais mal. J'ai peur. Peur de tout.

Je n'ai plus vécu d'histoire sans tout compliquer.

Les moments de répit se font rares. Et je serre les dents.

Je suis en colère. Pourquoi m'as tu fait ça ?

Pourquoi parviens-tu à aimer aussi facilement, et moi pas ?

Je t'en veux, je m'en veux, je ne veux plus reprendre notre histoire, non, je veux commencer une nouvelle histoire, mais j'attends, et je déchire ces pages, aucun de ces fruits n'a la même saveur, je m'efforce de les regarder dans les yeux, je ne retrouve pas cet éclat, et je m'enfuis, je joue à cache-cache, ça n'en finit plus de me tourmenter, je te vois tellement heureux, tellement rayonnant, et moi je suis seule, incapable de me pardonner, incapable de m'y résoudre, incapable d'aimer à nouveau, incapable même de me tenir droite devant quelqu'un qui me plait et lui avouer que mon coeur bat un peu plus fort.

 

Et en même temps, tout ça est tellement, tellement, tellement ridicule.

 

Bonne année. Joyeux Noël. Bon anniversaire. Et tous ces mots rongés par le silence.

Partager cet article
Repost0
20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 00:59

My baby baby I want you so it scares me to death

I can't say anymore than "I love you"

Everything else is a waste of breath

I want you

You've had your fun you don't get well no more

I want you

Your fingernails go dragging down the wall

I want you

I woke up and one of us was crying

I want you

You said "little girl I do believe you're dying"

I want you

If you need a second opinion as you seem to do these days

You can look in my eyes and you can count the ways

I want you

I want you

Did you mean to tell me but seem to forget

I want you

Since when were you so generously inarticulate

I want you

It's the stupid details that my heart is breaking for

It's the way your shoulders shake and what they're shaking for

It's knowing that she knows you now after only guessing

It's the thought of her undressing you or you undressing

She tossed some tattered compliment your way

I want you

And you were fool enough to love it when she said "I want you"

"I want you"

I want you

The truth can't hurt you it's just like the dark

It scares you witless

But in time you see things clear and stark

I want you

Go on and hurt me then we'll let it drop

I want you I'm afraid I won't know where to stop

I'm not ashamed to say I cried for you

I want you

I want you

I might as well be useless for all it means to you

I want you

You've had your fun you don't get well no more

I want you

No-one else wants you could want you more

I want you

Every night when I go off to bed

And when I wake up

I want you

I want you

I'm going to say it once again 'til I instill it

I know I'm going to feel this way until you kill it 

Partager cet article
Repost0
16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 19:08

Ce soir, je fais comme si rien n'existait.

Ni l'espérance, ni la lumière, ni les regrets.

Ce soir, je dors, je dors et dors encore

Pour mieux oublier.

J'oublie la mer et leurs parfums,

Le goût amer de leurs baisers.

Ce soir, je ne sens ni le froid ni la mort

Ni encore le poids des clichés

S'abattre sur mon dos

Telle une lame d'acier.

J'oublie la peine, ce soir, et mon corps,

Je mange, je fuis, je dors

Encore.

Ce soir, j'ignore la peur et les devoirs

Et puis l'été, j'abhorre le temps

Et mon reflet.

Ce soir,

Je me retourne et je m'effraie,

Juste un peu, ce soir,

Et je m'installe à l'ombre

De mes remords,

Juste ce soir,

Un peu encore,

Je dors.

Je fais comme si rien n'importait

Et je t'adore, encore,

C'est mon secret.

Partager cet article
Repost0
23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 22:38

 

Je suis dans le rush de fin, j'ai des moments de motivation et des moments très sombres.

J'ai coupé mes cheveux.

J'ai la migraine.

J'ai peur de foirer. De tout foirer.

 


Je me suis rendue compte hier que même si j'allais à Paris cet été, même si j'allais à Paris cent putain d'années, B resterait B, et ne voudrait jamais plus que me voir ponctuellement, pour une bonne partie de baise, trois câlins, et des éclats de rire.


C'est dur d'accepter ça. Il m'a appelé. Il a insisté quand je l'ai envoyé se faire foutre. Preuve que quelque part, je signifie quelque chose. Je ne sais pas trop quoi, parce que je n'ai pas l'habitude de ce genre de relation. Pour moi, c'est blanc ou noir. Si tu fais preuve d'affection, c'est que tu aimes et que tu veux aimer à 100%. Sinon, tu te montres complètement détaché, et tout se passe dans le vide.


Mais ça ne marche pas comme ça. Moi-même je ne marche pas comme ça.


S'il m'aimait, s'il me le répétait, s'il me demandait de me mettre en couple avec lui, je sais pertinemment que je serais dans le rôle de la salope qui préfère sa queue à son coeur, et je répondrais, un sourire diabolique aux lèvres, que je ne peux pas.


Mais là, il tient le rôle de la salope. Et avec son sourire diabolique, il me tient par le coeur, en m'offrant seulement un peu de sa queue. C'est romantique tout ça, pas vrai ?


J'aime ce rôle. Le rôle de la dominatrice, celle qui tient les cartes sans les lâcher, pendant que la personne en face se tue à lui dire qu'elle l'aime, envers et contre tout, malgré tout, malgré ce mur.


Ce rôle me manque putain. Je sens leurs regards vicieux sur mon corps pourtant habillé, quand je mets du rouge à lèvres je ne peux pas m'empêcher de les humecter pour les faire bander. Et je ne leur donne rien. Rien de plus qu'une envie, un désir qui se traduit par une vulgaire bosse dans un pantalon, des pensées dégueulasses et des yeux braqués sur mes seins ou mes fesses.


Ca me tient en vie.



Et puis il y a ces moments où je perds le contrôle. Où elle m'arrache les ficelles des mains pour laisser tomber un bout de mon haut sur mon soutien-gorge noir, et laisser apparaître mon ventre. Ces moments où je me frotte contre la barre, en haut de la scène, où je fais onduler mon corps brillant de sueur et de mousse, ces moments où elle vient m'embrasser, et me colle la bouche contre celle d'un inconnu que je ne trouve même pas beau. Ces moments où je hoche la tête quand elle rit, ivre, défoncée, déchirée, perdue, malade, même pas heureuse à tous les coups. Je la sens s'éprendre de lui, mais elle fait semblant de se foutre de tout et respire fort par une narine en levant le menton, pour que tous les drogués ici voient bien qu'elle a pris de la C avec sa pote, ou sa petite amie, on ne sait plus trop. Même moi je ne sais plus trop, je suis aussi ivre, défoncée, déchirée, perdue, malade, malheureuse, éprise d'un homme qui ne m'appartiendra jamais, un homme qui me fera croire toute ma vie que je suis en vie.


Ces moments où je ne sais plus qui d'elle ou de lui glisse sa main contre mon entre jambes, fait rouler sa langue dans ma bouche, me prend par le cou, caresse mes cheveux, mon dos, mes fesses, me prend par la main, me tient par la taille, me colle, m'appelle, me hait, m'adore, qui est ce que je rend fou, qui est ce que je veux, entre elle et lui mon corps balance, c'est ça, le véritable threesome auquel on aspire, celui qui vous fait tournoyer de plaisir, sans jamais vous combler puisqu'au moment fatidique où vous croyez succomber, l'autre vous tourne le dos et se penche vers le troisième partenaire. Mais cela importe peu.


Car la musique finit toujours par s'arrêter. On allume une clope, on sent sa tête tourner, on se tient au bar, on roule, on roule et on voit le soleil se lever à travers le pare brise.


On n'a pas fait l'amour. On n'a pas dit l'amour. On a juste perdu le contrôle, on s'est rendu fou, tous ensemble, et cela importe peu.



Moi, j'essaie de dire à B que je l'aime, et j'en suis incapable.

Crache le morceau, C ! Au fond, il le sait. Il ne veut pas l'entendre. Il ne veut pas de mon amour. Cela importe peu.



C'est pour ça que je suis dégoûtée, ce soir. Pour ça que rien n'importe.


A quoi ça rime putain ? Se laisser aller, ou travailler comme une forcenée, tout ça pour quoi ?

On en revient toujours à la reconnaissance des autres, et je la déteste cette saloperie inutile.


Pourquoi l'homme est il né avec ce besoin d'amour ?

Un bébé crève sans attention. N'importe qui crève sans attention.

Mais moi je te dis que ça importe peu. Parce que celui qui a vécu l'amour finira dans un congélateur, ou s'isolera de lui-même sur la banquise. Cela importe peu.



J'ai foiré. Et jeudi, face à eux, j'aurai un moment d'absence, un moment d'extrême présence à la fois, ce moment où je perdrai le contrôle et où je mourrai d'envie de dire "allez tous vous faire foutre"; juste avant de me retenir, de ravaler cette gorgée de vomi, cette gorgée de désespoir, et je reprendrai le fil de mon webdocumentaire sans aucune conviction. Parce qu'au fond, ça n'a aucune importance.



J'ai besoin de partir en couilles avec quelqu'un. J'ai toujours eu besoin de ça. Mais ya personne.

Ya plus personne pour comprendre que quand j'écris "raconte moi ta vie", je veux tout simplement dire "j'ai besoin d'aide." J'ai juste envie que ça importe. J'ai juste envie d'être importante pour quelqu'un.



C'est pas ma vie. C'est pas ma vie. C'est pas ma vie.

 

fantasy-enki-bilal-big.jpg

Partager cet article
Repost0
27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 23:06

AC

 

DSCF0379.JPG

T'es mon amour, t'es mon amour, t'es mon amour.

 

Elles sont si pressées de savourer leur jeunesse

Se laissent parfois rattraper

Sans rester à terre

Et plus je vois leur malice

Plus j'ai confiance

Mais ce soir j'ai pas les mots

Mon épaule est trop loin

Impuissante

Je ne pense qu'à toi

Que le temps fasse son affaire

Et vite

Parfois, c'est comme s'il y avait un mur

La route, je la trace seule

Mais elles la feront, ensemble.

 

Partager cet article
Repost0

  • : Pensées furtives et autres inepties
  • Contact

  • Ca

" Cette musique, c'est tellement Toi "

Triptyque